Hôtel Ivoire, Abidjan | 30 juin 2016 - 01 juil 2016
La plupart des pays africains ont engagé des réformes profondes en vue de la transformation de leurs économies à travers la domestication de l’Agenda 2063 - et surtout son premier plan décennal - et les objectifs de développement durable (ODD). La capacité est un facteur déterminant du succès de la mise en œuvre de ces programmes. Le renforcement des capacités est un paramètre déterminant pour une mise en œuvre réussie de ce programme de développement du continent, qui sera exécuté à travers une architecture nationale et continentale comprenant les pays, les institutions régionales et continentales.
En vue de répondre aux exigences de renforcement des capacités du continent au cours des cinq prochaines années, le président Alassane Ouattara et le Gouvernement de la Côte d’Ivoire, en coopération avec la Banque africaine de développement, abritera l e 30 juin et le 1er juillet 2016 à l’Hôtel Ivoire à Abidjan, le lancement de la Stratégie de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique (ACBF) pour la période 2017-2021, ainsi que la 25ème session ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’ACBF. L’événement comprendra une session dédiée à la Conférence des donateurs, qui réunira les gouvernements africains et les partenaires au développement du continent.
Lastratégie 2017-2021 del’ACBFest ancrée sur la vision que la Fondation a d’une Afrique capable d’assurer son propre développement, et elle vise à produire des gens qualifiés et des institutions fortes qui vont transformer l’Afrique. La Stratégie se fonde sur l’expérience accumulée et les enseignements tirés par la Fondation au cours des 25 dernières années dans son rôle d’institution de premier plan dans le renforcement des capacités, et son enracinement profond dans les réalités du développement de l’Afrique.
ÉTAT DU RENFORCEMENT DES CAPACITÉS EN AFRIQUE
Malgré les progrès accomplis depuis le début du siècle, les déficits de capacité demeurent un défi majeur pour les pays africains dans leur quête de développement durable. La faiblesse des capacités continue de les empêcher de mettre en œuvre des stratégies et politiques de développement et de réaliser les résultats de développement escomptés. Selon le Rapport 2015 sur les capacités en Afrique, produit par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique(ACBF), les capacités dans leurs différentes dimensions posent encore un problème pour le continent. En effet, les consultations de l’ACBF auprès d’une grande partie des gouvernements africains, du secteur privé, de la société civile et des partenaires au développement montrent que les contraintes de capacités sont les plus visibles dans le traitement des problèmes majeurs auxquels le continent est confronté.
Selon l’Indice des capacités en Afrique, 73% des 45 pays africains évalués ont des capacités moyennes, tandis que seulement 18% ont des capacités élevées et 9% ont de faibles capacités. Une étude de l’ACBF sur les capacités nécessaires à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine montre de graves lacunes dans les compétences techniques essentielles à mettre en œuvre avec succès le premier plan décennal de l’Agenda. Par exemple, l’Afrique pourrait avoir un manquant projeté d’environ 4,3 millions d’ingénieurs et de 1,6 million d’agronomes et des chercheurs. L’étude montre également que les capacités de leadership sont particulièrement importantes pour la mise en œuvre des stratégies mondiales, continentales et nationales, mais qu’elles font cruellement défaut à travers le continent. Sans efforts urgents et concertés pour résoudre cette énigme, l’Afrique ne réalisera pas les objectifs de développement durable, l’Agenda 2063, ni les stratégies nationales de développement.
D’autres obstacles potentiels à la réalisation des objectifs stratégiques à long terme du continent et à la réalisation des objectifs ambitieux de l’Agenda 2063 incluent les capacités limitées d’absorption et d’utilisation et l’absence d’une approche systématique et globale de création, d’utilisation et de rétention des capacités. Une telle approche englobe les capacités individuelles, les capacités institutionnelles et organisationnelles, et un environnement politique, juridique et réglementaire favorable.
Pour relever ce défi au cours des cinq prochaines années, l’ACBF propose de tirer parti de son solide bilan de réalisations comme le leader dans le renforcement des capacités et d’intensifier, dans son plan stratégique 2017-2021, les efforts de renforcement des capacités pour réaliser sa vision d’une Afrique capable de réaliser son propre développement. Plus précisément, l’ACBF se concentrera sur l’accélération et l’intensification des efforts dans:
• Développer les compétences techniques critiques, mettant l’accent sur l’égalité de mesure, le
renforcement, la rétention et l’utilisation des capacités.
• Renforcer les institutions clés de développement en vue d’assurer une efficacité, une mise en œuvre
et une durabilité plus grandes
• Renforcer les capacités de leadership et changer les mentalités en vue de mettre en œuvre des
stratégies mondiales, continentales et nationales.
La stratégie 2017-2021 de l’ACBF se fonde sur l’expérience accumulée et les leçons tirées par la Fondation au cours des 25 dernières années en tant qu’institution d’experts de premier plan dans le renforcement des capacités. Sur base de ces connaissances, il est évident qu’en tant qu’organisation panafricaine, l’ACBF ne doit plus être « simplement » un octroyeur de subventions mais s’établir durablement comme un conseiller, un facilitateur et un intermédiaire fiable pour appuyer le renforcement des capacités en Afrique. La Fondation réalisera cette aspiration stratégique en fournissant des services de conseil et de renforcement des capacités. Ceci permettra à l’ACBF de ne plus être perçue essentiellement comme une source de financement mais comme une source d’appui au renforcement des capacités.
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